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Kerbrat, une vie de lutte contre l'injustice, ses souffrances, ou la déroute de la répression de la droite

Kerbat a une addiction, comme des millions de français, comme dans chaque famille de ce pays.


Il faut anéantir ce jeune homme qui a essayé de se réparer d'une enfance volée par les sévices sexuels de l'homme qui aurait dû le protéger, et qui a trop pensé aux autres s'est oublié. Où est la droite de Simone Veil qui lui aurait tendu la main, il ne reste donc que des Ciotti et des Retailleau ?


Il faut abattre le monstre Kerbrat, reflet de nos frères, nos sœurs, nos tantes, nos mères, nos amis, de tous les proches eux-aussi plongés dans l'addiction pour mille tourments. La bonne morale conforte dans le déni, certains ayant l'impression qu'ils ne pourraient jamais être d'infâmes toxicos Comme cette droite de toutes les hypocrisies, toutes les dérives, toutes les violences, qui juge encore et encore.


Cette droite joue l'étonnée de découvrir qu'une grande part des vendeurs de substances sont des enfants. Des réactions surjouées rythment l'actualité et les commentateurs de tout et surtout de rien, d'autres risibles élus, sur fond d'interrogation rhétorique sur la présence d'un enfant lors d'une vente de drogue. Pour une fois, ces enfants délaissés par la société heurtent leur bonne conscience, afin de les instrumentaliser dans un but bien précis, il faut le dire. Que ce moment d'humanisation de ses enfants sera court. En effet, si ces mineurs viennent à tomber sous les coups de la police, à l'instant d'après ils seront devenus des créatures de l'enfer, leurs parcours tortueux seront exposés sur tous les médias, leurs familles seront jetées en pâture en appelant à les sanctionner. Ils ne seront plus jamais des enfants. Un débat immonde surgit, et si on jugeait les mineurs comme des adultes. Ce soupçon de protection que le droit accorde aux enfants, après n'avoir pas su les aider, devrait disparaître aussi. Il s'érige la nécessité de les nier en tant qu'enfant, jusqu'à atteindre des dits de gauche. Un monstre est un monstre.


Cela permet de ne jamais se regarder dans la glace pour nos élites sociales. Cela permet de ne pas questionner l'hypocrisie de la prohibition, quand les petits consommateurs sont condamnés, pendant que les plus privilégiés n'ont jamais aucun problème. Le commerce informel de la drogue se conjugue souvent à l'État qui est censé le réprimer, et cela dans une valse à mille duplicités. Tels des Joseph McCarthy, les censeurs, les prometteurs de la prohibition sont les plus illustres consommateurs. Les législateurs qui pourchassent les trafics dans les Palais de la République, s'autorisent des dérogations personnelles aussitôt la caméra éloignée. Leur consommation n'est pas à blâmer, leur dissimulation l'est davantage, leur violence répressive d'autant plus.


Pourquoi citer Simone Veil au cœur de ce texte, référence qui suscite tant d'injures me concernant ? En dépit de mes désaccords, elle n'a pas épousé la démagogie d'un Ciotti, elle a observé en face ce thème. Elle a commencé à légaliser ce qui lui semblait nécessaire aux soins des toxicomanes, sans un regard pour les politiciens de salon qui la conspuaient. In fine, la méthadone était alors perçue comme une drogue, dénoncée comme telle à droite, et cela n'a empêché Veil de la légaliser. En outre, elle n'a pas dit un non ignare à une légalisation plus poussée des drogues, couplée à davantage de prévention, d'accompagnement, néanmoins elle attendait davantage d'études scientifiques. Il est évident que Veil avait agacé pour la dernière fois son propre camp, et qu'elle n'a plus occupé ensuite de poste ministériel. On l'envoya siéger auprès des sages. Simone Veil le dira elle-même, en constatant la déroute de la prohibition : « je me suis posé des questions sur une éventuelle dépénalisation d'usage... Le calendrier de la vie politique ne m'a pas permis d'aller plus loin ». Ces termes « calendrier de la vie politique » portent en germe la nullité profonde de la droite, tant d'actualité dans le débat public.


LR n'est que l'ombre du RN, qu'exprimerait Veil face à ce spectacle navrant ? Elle avait regretté le « karcher » de Sarkozy, alerté sur l'utilisation de « identité nationale », pourtant elle a fait passer sa fidélité à la droite avant tout, et elle n'a pas eu à voir l'aboutissement de ces errances, le trépas l'en a épargné.


Elle qui s'est battue pour que tout le monde ait accès à des soins, sans doute que ces mots s'appliquent aussi à son camp désormais : « Au sein du Conseil de l'Europe, la Convention Européenne des Droits de l'Homme imposant aux pays qui le composent des engagements rigoureux en matière de protection des droits individuels, on pouvait imaginer que nous étions également prémunis contre toute dérive ou tentation de céder à des entreprises d'inspiration xénophobe ou raciste.... Prônant le renvoi des immigrés, le Front National laisse entendre qu'une telle solution est possible et permettra de résoudre à la fois les problèmes de chômage et ceux de la toxicomanie, et de sauvegarder les acquis sociaux. Sous couvert de prendre en compte les problèmes concrets des populations confrontées aux difficultés de la vie quotidienne, ce mouvement développe des thèmes non seulement xénophobes, mais ouvertement racistes ». Quel est cet thème qui se fonde sur l'obsession irrationnelle de la suppression de l'Aide médicale d'État qui serait la grande solution (d'ailleurs seulement 0,47 % des dépenses de santé), ce Premier ministre Barnier qui s'attaque à la Cour européenne des droits de l'H, si ce n'est le miroir des graves inquiétudes de l'ancienne ministre de la Santé ?


Depuis ces termes prononcés par Veil, la droite n'a plus lieu de s'exprimer sur la question des drogues, où elle a inlassablement échoué.


De plus, cette droite privilégiée ne connait pas les rudesses de l'existence, les traumatismes qui marquent les âmes si éprises d'altruisme? La droite de Veil avait connaissance des nuances de cette vie, et elle a recadré plus d'un élu qui blâmait de leur dite vertu des toxicomanes. Il est vrai que n'est pas Veil qui veut, et qu'il est impossible de demander à Retailleau cette dignité.


Andy, cet ancien salarié, n'est pas de leur milieu, aucune empathie n'est possible. Il appartient donc à ces êtres jugés, méprisés auxquels Veil faisait la discussion, rendait visite, pour qui elle recadrait des notables, suscitant les rires feutrés de son camp, des gens biens.


Andy est un être avec ses sentiments, ses détresses, dont je vais vous raconter l'existence.


On ne choisit pas sa naissance, et si Andy avait eu le choix, il n'aurait pas subi les bras perfides du compagnon de sa mère. Cet enfant était sous l'emprise d'un pédocriminel au cœur de sa propre famille. Toute cette violence était perpétuellement banalisée, normalisée. La libération des mains de son geôlier est enfin arrivée. Andy a pu être adopté par une nouvelle famille venue un brin l'apaiser. Or, la libération des coups ne délivre pas un esprit hanté par les affres du regard abject d'un homme. Pendant 16 ans, Andy a refoulé ses souvenirs transperçant chaque parcelle de son être. Le jour où il a osé rompre ce mutisme imposé par cette société qui n'a pas su défendre tous ces enfants abusés, son geôlier était déjà mort. Aucun procès, ne reste que les plaies, silences.


Je ne serais transmettre ce que les enfants tels Andy ont pu ressentir, il vaut mieux laisser la parole à un artiste concerné, Holokid.


"Je suis désolé. Je sais que tu attends ces mots de la part des personnes qui t'ont fait du mal. Mais sache qu'il est possibles qu'ils ne viennent jamais. Alors laisse moi te les dire: Je suis désolé


"Désolé pour tout ce que tu as enduré. Pour tout ce que tu as du vivres alors que tu n'avais même pas l'âge de comprendre ce qu'il se passait


Désolé pour ces années d'incompréhension, de peur, de douleur, de solitude. Désolé pour toutes les questions sans réponses.


Pour les insomnies incalculables. Pour toutes les larmes qui ont sculpté tes joues.


Désolé pour les cris qui ont percé les murs de ta chambre. Pour ces caresses avant les gifles.


Désolé pour tous ces matins froids avant d'aller à l'école.


Pour ces trajets interminables en voiture où chaque mots prononcés résonnaient comme une sentence


Que tu aies du te construire cette carapace impénétrable et que ton cœur brisé saigne encore aujourd'hui.


Je suis désolé que tu aies du devenir un adulte avant l'heure. Ça n'aurait pas du se passer. C'était injuste.


Tu aurais du te sentir en sécurité, te sentir aimé, protégé et entouré.


Tu aurais du pouvoir vivre pleinement sans craindre de faire le moindre faux pas, sans craindre la prochaine tempête


Je suis désolé d'avoir fais partie des personnes dont j'avais promis de te protéger.


Tu mérites tout l'amour du monde. Tu mérites de vivre en paix, de ne plus vivre dans la peur."


Tu mérites de reconstruire tout ce que je n'ai jamais pu t'offrir.


Tu as de la valeur, tu es une personne extraordinaire et je suis désolé de t'avoir fait douter de ça. N'en doute plus jamais. S'il te plaît".


Quand les geôliers de ses enfants sont décédés, ils n'ont certainement jamais ses mots ni même une once de justice.


Andy a transformé ce vol injuste en lutte, étant un des précurseurs qui a témoigné publiquement, et en participant à briser l'omerta.


Il n'était pas destiné à fréquenter le gratin parisien en train de le conspuer, il a davantage occupé les travaux de saisonnier, les CDD précaires, avant de devenir salarié dans un centre téléphonique.


Il ne supporte pas les conditions de travail, ce mépris social, et s'engage au cœur du syndicalisme.


Ceux d'en haut rythment un droit du travail sans cesse attaqué.


Andy se rend bien compte qu'il ne peut pas entreprendre grand-chose à son échelle, et tente l'aventure auprès de LFI.


À sa grande surprise, ce militant inlassable de terrain a fini par devenir député.


Andy paraît sur tous les fronts abandonnés.


Il n'est pas rare qu'il soit le seul député à alerter sur les violences des personnes LGBTQ+, étant aussi concerné, ou bien du validisme.


Une phrase revient souvent dans les associations: "Andy est le seul à en parler comme dab".


L'addiction n'épargne personne.


Demain, après un deuil dévastateur, des violences insurmontables, une douleur sans fin, ce sera peut-être vous qui me lisez.


Si vous ne vous excusez pas comme Andy Kerbrat, vous n'allez pas sur le champ à la police, vous ne suivez pas immédiatement une phase de soins.


Si vous n'êtes pas à la hauteur des chères exigences de paragons de vertu, cela ne fera pas de vous un monstre.


L'addiction est une maladie, dont les symptômes poussent à ce que notre conscience d'hier ne croyait même pas envisageable.


Ce n'est pas être un monstre, c'est être malade.


Pour citer Veil face à un médecin insultant des toxicomanes : « Je ne trie pas les vies à sauver ».


Le monstre, c'est cette société qui se moque éperdument de la santé mentale des personnes.


Cette droite démagogique qui n'a pas le courage de Simone Veil, bravant le gouvernement Balladur sur la question.


Chaque tweet haineux envers Andy en porte le sceau."


Quand les geôliers de ses enfants sont décédés, ils n'ont certainement jamais ses mots ni même une once de justice.


Andy a transformé ce vol injuste en lutte, étant un des précurseurs qui a témoigné publiquement, et en participant à briser l'omerta. Il n'était pas destiné à fréquenter le gratin parisien en train de le conspuer, il a davantage occupé les travaux de saisonnier, les CDD précaires, avant de devenir salarié dans un centre téléphonique. Il ne supporte pas les conditions de travail, ce mépris social, et s'engage au cœur du syndicalisme. Ceux d'en haut rythment un droit du travail sans cesse attaqué. Andy se rend bien compte qu'il ne peut pas entreprendre grand-chose à son échelle, et tente l'aventure auprès de LFI. À sa grande surprise, ce militant inlassable de terrain a fini par devenir député.


Andy paraît sur tous les fronts abandonnés. Il n'est pas rare qu'il soit le seul député à alerter sur les violences des personnes LGBTQ+, étant aussi concerné, ou bien du validisme. Une phrase revient souvent dans les associations: "Andy est le seul à en parler comme dab".


L'addiction n'épargne personne. Demain, après un deuil dévastateur, des violences insurmontables, une douleur sans fin, ce sera peut-être vous qui me lisez.

Si vous ne vous excusez pas comme Andy Kerbrat, vous n'allez pas sur le champ à la police, vous ne suivez pas immédiatement une phase de soins. Si vous n'êtes pas à la hauteur des chères exigences de paragons de vertu, cela ne fera pas de vous un monstre.


L'addiction est une maladie, dont les symptômes poussent à ce que notre conscience d'hier ne croyait même pas envisageable. Ce n'est pas être un monstre, c'est être malade. Pour citer Veil face à un médecin insultant des toxicomanes : « Je ne trie pas les vies à sauver ».


Le monstre, c'est cette société qui se moque éperdument de la santé mentale des personnes. Cette droite démagogique qui n'a pas le courage de Simone Veil, bravant le gouvernement Balladur sur la question. Chaque tweet haineux envers Andy en porte le sceau.

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