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Fin du Front républicain ?

Dernière mise à jour : il y a 3 jours

Des personnalités comme Aymeric Caron perdent espoir au Front républicain.


Barnier est le fruit d'une alliance Le Pen-Macron-Solère et d'un déni démocratique. Plutôt Hilter que le Front populaire. Élue en barrage à Hitler, la droite d'Hindenburg avait bien nommé Hitler.


Barnier est un des auteurs de la Constitution européenne de 2005 et un des concepteurs de déni démocratique de 2007. Pris dans un tournant autoritaire sans fin, sans jamais nier son ultra-conservatisme historique, Barnier n'a cessé de dériver depuis vers une droite méprisante de la démocratie et des droits humains. L'opposant à la démocratie est devenu l'opposant à la Cour européenne des droits de l'H.


Pour information, sans le Conseil de l'Europe, dont la Cour européenne des droits de l'H. est une institution (à ne pas confondre avec l'UE), il n'y aurait absolument pas la moindre limite au déchaînement néolibéral de ces dernières années. C'est le Conseil de l'Europe qui rappelle que le droit du travail existe, condamne un temps de travail de plus en plus infini, et une tendance à négliger les libertés publiques.


Barnier veut anéantir tout contre-pouvoir à son idéologie politique, et cela quel qu'il soit. Ce profil intéresse particulièrement le RN, si désireux qu'on continue à appliquer son programme raciste, et qu'on lui taille un pouvoir autoritaire sur mesure pour en utiliser tous les leviers. Macron a demandé et eu sa bénédiction par l'intermédiaire de son ami Thierry Solére.


La gauche sincère a le don du sacrifice à ses risques et périls, telle est la tragique réalité. Les électeurs LFI ont permis à des dizaines de députés macronistes de se maintenir sur une promesse républicaine face aux héritiers de Pétain, tandis que les électeurs de droite ont bien moins joué le jeu. On est d'accord sur rien, soit, mais une chose, il n'y aura pas de pacte avec les fascistes et vive la République.


Au nom du Front républicain, on reprochait presque à LFI de ne pas aller assez loin dans le soutien à la droite macroniste-LR. En 1932, le SPD était certes allé plus loin encore, il avait lui soutenu aux élections présidentielles la droite d'Hindenburg contre Hilter. Une année plus tard, Hindenburg trahissait et nommait Hilter chancelier aux élections chancelier. C'était un Hilter en chute libre, dont les meetings se vidaient, dont le temps politique paraissait révolu, pourtant secouru sous l'impulsion des exigences de la bourgeoisie et du groupe Von Papen.


Certains regretteront d'avoir tendu davantage la main aux tremplins des fascistes qu'aux résistants en devenir. Tel Victor Hugo qui se haïra toute son existence d'avoir préféré le terrible futur Napoléon III, si propre sur lui et qui ne parlait pas fort, à ceux qu'ils jugeaient trop passionnés, pourtant ces alliés de demain.


À l'image du journal libéral de Rio, Correio da Manhã, de nombreux libéraux et prétendus de gauche feront un coup d'État contre le gouvernement démocratique brésilien de centre gauche en 1964. Tous annoncent alors ce contradictoire "retour du pays à la démocratie". Tous voient l'avènement de la dictature brutale du maréchal Branco, et certains se blâment presque immédiatement.


À l'image de Miguel de Unamuno, recteur de l'université de Salamanque et immense écrivain, tant d'intellectuels libéraux saluèrent le coup d'État de Franco et d'Hitler en Espagne en 1936, notamment face à la victoire démocratique du Front populaire. Miguel de Unamuno s'est enthousiasmé fortement du coup d'État de Francisco Franco, sommant le pays à un retour à l'ordre, la primauté de son ordre social. Néanmoins, ses amis de gauche, adversaires des salons de philosophie, furent bientôt jetés en prison, voire pire encore, puis une once de haussement de sourcils a envoyé ses propres collaborateurs aux geôles. Il a bien tenté un discours pour rattraper sa conscience, mais s'est laissé sauver par une curieuse admiratrice, la femme du tyran, Carmen Franco. Dès lors, l'auteur et d'autres seront assignés en résidence surveillée par le nouveau régime fasciste jusqu'à leur trépas.


Il est certain qui si Macron accomplit sa destinée d'Hindenburg à son paroxysme, des élus macronistes, de droite complexée, auront un jour cet éclair tardif de Hugo, du Correio da Manhã, et cela au milieu de leurs nouveaux camarades inattendus. Ce sera sûrement trop tard, car leurs actes auront déjà frappé ce pays.


Le Front républicain est une stratégie politique de survie des plus opprimés, afin d'empêcher l'accession du fascisme au pouvoir. Cela se hisse comme l'ultime recours. Il convient certes de défendre l'existence de ce Front républicain, toutefois cela ne doit pas être synonyme de confort, de croyance en son caractère absolu. L'Histoire témoigne suffisamment que la gauche s'est faite leurrée, même effacée en son nom, lorsque le poignard de la droite surgit, Front républicain proclamé ou non, s'en est fini et rien n'arrête plus l'extrême droite.


Se fourvoyer à penser qu'être le paillasson de la droite sera une garantie du Front républicain, revient à mettre ce poignard sous sa gorge en suppliant d'être épargné. Le Front républicain est un bouclier, mais sans rien pour riposter, la gauche se damne à un affrontement perdu d'avance, particulièrement si un jour l'adversaire et l'ennemi scellent un pacte.


Macron n'a pas réussi à ce jour à aller au bout de son projet de Bardella à Matignon, mais nous sommes avec la nomination de Barnier aux prémices d'une chose funeste.

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