Le RN a la même stratégie renouvelée qu'Hitler. Hitler a eu le soutien du patronat, la bourgeoisie, la droite conservatrice, des milieux populaires ruraux, purgés dès 34. Avide de privilèges, la bourgeoisie sauve Hitler en chute et le porte au pouvoir.
En 1919, Hilter devient le bras droit du capitaine Karl Mayr, commandant de la section de renseignement de l'armée bavaroise. Hitler participe à l'anéantissement de la « République des Conseils », aux répressions sociales et la promotion d'un nationalisme conservateur.
Le capitaine Mayr, qui aurait tabassé à mort toute personne l'associant à la gauche, facilite la montée d'un Parti national-socialiste. C'est un manipulateur qui fait croire qu'il surveille les groupes ultra-nationalistes ayant massacré la gauche, alors qu'il veut les unir.
Hitler étend ses réseaux grâce des bourgeois de la droite antisémite bavaroise, comme Dietrich Eckart. Il rencontre ces fortunes déçues de la chute de l'Empire, qui veulent renverser la "République des traîtres, des sociaux-démocrates prêts à pactiser avec les bolcheviques". Les mécènes d'Hitler n'aspirent pas à la révolution socialiste théorisée au XIXe siècle, ce serait les insulter, ni Luxembourg ni Ebert, jamais. Ils rêvent d'une révolution nationaliste et ultra-conservatrice, au profit de la fortification de leurs intérêts, privilèges.
De nos jours, Bolloré et d'autres ne soutiennent pas le RN par envie d'une politique sociale ambitieuse. Derrière tous ses mensonges, le RN va défendre les intérêts des Bolloré de ce pays. Passer de contre la réforme de Macron à la retraite à 66 ans en dernier exemple.
Au cœur de la montée en force d'Hitler, il y a la mobilisation des fonds et des moyens de l'armée allemande, terreau de ses alliés.
On couvre les actes d'Hitler à la Cour suprême de Bavière. Le procès d'Hitler à Munich lui assure un jugement d'une extrême bienveillance en 1924. Il vient de tenter un coup d'État en 1923, et il paraît presque jugé pour avoir volé un fruit. La connivence est édifiante.
Dans un parallèle, le FN/RN dirige la mairie de Toulon de 95 à 2001. La police devient une arme pour soumettre les opposants et la justice. Le substitut du procureur Albert Levy devient la cible, il tient trop à l'indépendance de sa fonction et sa confession juive les enrage. Par ailleurs, la police semble un endroit où le RN pioche ces électeurs, soutiens, engendrant des problématiques sur certaines affaires de discrimination. «Tant va Lévy au four qu'à la fin il se brûle» dit l'avocat à la Cour de cassation Alain Terrail, proche de l'extrême droite. L'antisémitisme se déchaîne sur le magistrat Lévy. Les réseaux affairistes lie la droite à l'extrême droite, Pasqua accompagne une ostracisation.
Après sa défaite aux municipales, l'extrême corruption du pouvoir du FN Le Chevalier est révélée. Les condamnations arrivent enfin. Personne ne dira que Levy a vécu dans ce qu'est l'antisémitisme du FN/RN, ne le laisse en témoigner, et rappelle qu'il porte ce combat à LFI. De 95 à 2001, quand tout cela se déroule, l'état-major du FN/RN approuve vivement les évènements horribles à Toulon, dont Marine Le Pen qui siège déjà aux plus hautes sphères du parti.
Bardella va admirer et militer pour ce FN de Jean-Marie Le Pen, un ami de son riche père.
Il y a le système du RN Rachline, maire de Fréjus. Il aurait créé un réseau d'influence, de corruption, de népotisme, de violence contre les opposants, en lien avec des notables, patrons. L'enquête est en cours, pourtant il entre au bureau exécutif du RN en vice-président.
Hilter théorise un lien entre l'ignoble "élimination des juifs", une vieille obsession nationaliste, et la lutte contre le bolchevisme, autre obsession de la droite depuis la fin de l'Empire. Cela constitue le sens de son "Mein Kampf".
Cela rappelle une autre obsession. La mécanique raciste ne change pas. Certains soutiens d'Hitler sont habiles. Ils ne détestent pas les juifs, mais le judéo-bolchevisme. Comme le RN ne déteste pas les musulmans, mais l'islamo-gauchisme
Puis le discours s'affirme, le judaïsme est vraiment le problème, tel l'islam.
Le cercle d'Hitler a conscience que son parti ne pourra pas conquérir le pouvoir sans les milieux populaires. Cela rappelle le tournant social du FN/RN.
Ce terme de socialiste pourrait faire miroiter une révolution sociale, qui n'arrivera évidemment jamais, manipulation... Le succès d'Hitler est tout relatif. Il convainc les milieux ruraux, certes. Or, le KPD monte inlassablement, et récolte les voix de plus en plus considérables du mouvement ouvrier. Tandis que le SPD résiste. Le lancement d'un syndicat nazi est un échec, même tentative que le FN/RN.
Pire pour Hitler, en novembre 1932, de nouvelles élections anticipées sont une catastrophe, le parti nazi perd près de 2 millions de suffrages, face au KPD qui gagne en influence.
Le KPD affronte sur le terrain les nazis de toutes les manières, les effets lui sont positifs. Hitler perd ses soutiens populaires, les meetings n'ont plus la même dynamique, les caisses moins remplies. Son moment est passé
Or, un groupe d'industriels, politiques, militaires et propriétaires fonciers pensent que la démocratie est un obstacle, et voit une opportunité. Les alliés d'Hilter sont des capitalistes bien au-delà de l'Allemagne.
Les français ne votent pas Le Pen par pleine adhésion à tout. C'est une construction médiatique, façonnée par des puissants en France, à l'international (Bolloré, Poutine, réseau réactionnaire Atlas...).
En 33, le grand soutien d'Hitler a été un aristocrate de la famille d'un important industriel, Von Papen. La vieille droite de Hindenburg a été élue avec le soutien du SPD pour permettre un barrage au fascisme, pourtant, le président a cédé aux exigences de la bourgeoisie, et a nommé Hilter.
La Constitution allemande est alors claire, le chef de l'État Hindenburg désigne le chancelier de son choix. Sans le groupe de Von Papen, il n'aurait pas été le 1er choix, on parle d'un putschiste haineux, condamné, avec des problèmes psychologiques très inquiétants et connus.
Le plus surprenant est qu'Hindenburg avait refusé une 1ère fois de nommer Hitler, et c'était avant que le NSDAP perde des millions de voix, et cela aurait continué. Il a obéi au pari innommable de la bourgeoisie, en quête de privilèges, d'hubris à un paroxysme.
En janvier 1933, Hitler est au pouvoir, la gauche dans les camps. Les biens nés Himmler et Göring purgent les derniers problèmes lors de la Nuit des longs couteaux en 1934, notamment ce côté populaire qui croyait que Hitler allait faire une révolution sociale pour eux, les pauvres blancs.
Tel Hilter, le RN finira par purger les cautions pour occulter son homophobie, son antisémitisme, son sexisme, son racisme et son imposture sociale. Ce parti fondé par des SS, des collabos, pétainistes et maurrassiens, des antisémites, pourra pleinement s'assumer au pouvoir.
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